看排演
la révolution 革命
1789年砍了国王的头,68年解放思想,今天呢?
当了一回粉丝,we are scientists中文版
一个人听摇滚演出实在是太郁闷了。虽然票不要钱。
从前都是跟别人去,万事不操心,轮到自己单独行动,居然不知道走哪条路,要多长时间。
结果早到一小时,冻个半死。
进场后总算不冷了,节目单翻来覆去,直到觉得再看下去会有人怀疑我不懂法语才放进口袋。场子里无非是四面墙,钉着的t恤上写的字儿也早看熟了。没带钱,也没有勇气去吧台喝一杯温热的啤酒。就这么傻站在舞台边上。
感到身后的人渐渐多了,无意一侧头,瞥见右手边来了个东方面孔的胖女孩。衣服包包一大堆,不像熟客的样子。
大家越站越紧。我一直用余光招呼着那个女孩,她慢慢朝我这边的有利地形靠拢,终于,凑到我耳边大声用英语说:你从哪儿来的?
好容易有个不把我当同胞的小日本了,我也大声的回敬:中国。
她说,我是日本人。我说,我知道。
她的英语肯定比我好,而且以我的水平,也听不来日本口音的英语,所以大家鸡同鸭讲,连比带划。
她说,你多大了。我说,29。她说,我23。可是又用法语说,我比你大。
她的脸光洁白净,五官非常古典,像观音菩萨。我想,随便吧,你爱大大去。
她指着架子鼓上乐队的名字说,他们你熟么。我说,没听说过,第一个演出的乐队总是新人,有名的在后头。她兴奋的说,对啊,我就是为了we are scientists来的,但愿前面的不要让人失望。
我说,一般来这里的乐队都很不错。比如franz ferdinand。
她说,我也喜欢franz ferdinand,他们在日本的演出我去了。
我说,他们来的时候在隔壁的大厅,千把人。
她说,人们是不是跟着音乐跳舞,拼命往前挤?
我说,是啊,不跳都不行。
她说,你像今天这样站在最前面吗?我站在最后面,什么都看不到。
我说,对,我在前面,正中。伸手就可以摸到他们。
我们一起神往的说,多好。
爱说话的日本人很少见。可惜她不太会法语。
她是里昂三大的交换学生,从网上知道演出消息,订票,百多里路的赶来陌生的城市,这般执著,应该算老资格的粉丝,职业追星族了。
她说,你怎么听说这个音乐厅的。
我说,我在这三年多了,当然知道。自从朋友带我听franz ferdinand来,就常常光顾。可惜这个朋友今年去里昂读书了,所以这个演出季还是头一次。
她说,我特别喜欢摇滚演唱会,希望每次都能很爽。散场后咱们去找他们合影吧。
这时候乐手们上台了。
四周的法国人总算可以不再忍受我们的英语了。
我们就站在台下,手搭在音箱上,我的面前是贝斯手,长长的家伙晃来晃去,很过瘾。
朋克摇滚,主唱被淹没在那一大堆纠缠不清的声音当中。七个胡子拉碴的男孩,披头士的发型,牛仔裤,深色紧身衬衫,黑领带,还是青春期的细长柔韧的身体。
摇滚是少年人的专利。
身边的女孩把大衣放在台缘,掏出腰间摄影包中的大炮。我想说当心,演出时禁止照相。但是她肯定听不见。
全身穿黑的音乐厅专职摄影师似乎看中了我这个角度,挤到身边,他们俩一左一右不停扫射。
中场时我们席地而坐,这才看到她有两个相机,一个aps的大炮,一个小巧的数码。你是摄影师?我问。
不是,这都是我偷带进来的(难怪穿那么大的外套)。我想今后作摄影师,专门拍摄演唱会。你呢?
音乐评论。
好像回到童年,和小邻居看云彩的憧憬时光。长大之后,却发现对陌生人容易吐露心事。
We are scientists虽然只有三个人,却把大家带向疯狂,舞台前五米见方的地方成了舞池,我们只能一次次经受来自背后的冲击。
留小胡子的贝斯手Chris用法语插科打诨,颇为英俊的主唱Keith只能自叹弗如。
都是瘦高,一样的牛仔裤加衬衫,年轻一代的朋克摇滚似乎都是新好男孩。大隐隐于朝,当抗争也成了体制中的一环的时候,作一个整洁利落的雅皮是最后的选择。
一个金发女孩被拥上台,先朝观众作了个上帝保佑的手势,然后转身,给主唱和贝斯手一一献吻。主唱巧妙的闪开了,让她吻在脑后的头发上,贝斯手却欣然受之。
灯光眨了一下眼,全暗再明,他们已经不在面前。鼓掌时不禁会意的看同伴,只见她纵身上台,飞快的从话筒下方掰下了什么塞到我手里。一个小小黑色塑料三角,安装器材的时候我就在猜想它的用途,直到现在还不得其所。
留作纪念吧,她说。别的歌迷也争相效仿。可能是乐队给我们准备的礼物。
等待中,我们交换了email,她读我的中文名字发音居然非常标准。
她叫美歌。与艺术有缘。
合影用的那个傻瓜相机里满是她给franz ferdinand拍的超级狗仔照,除了和每个乐队成员亲密合影,还有乐队在日本街头吃快餐,等车的情景。我最喜欢的paul穿了一双大红鞋,雅皮之至。
主唱匆匆走向海报下的摊位,原来卖纪念品的是他的女友,小巧的金发美人。难怪刚才不敢造次。
犹豫良久才前去打搅。
如果不是美歌,我永远不会知道海报上三只猫中的哪一只是他们养的。
非常nice guy,与我们一一握手合影。
贝斯手跟献吻的女孩似乎颇为投机,我们很长时间只敢观望。终于美歌跟他打了招呼。
我对他说,很喜欢他说法语时的accent。他笑。我又说,很喜欢你们演出时和观众交流的方式,不是唱了就走人。他说,每到一个地方都很想好好了解,可惜没有时间。
纽约客的大方随和?我除了nice,sweet之外找不出什么词来形容了。
有了美歌,音乐有了厚度。随Dj挑选的经典老歌起舞的是端着啤酒的中年人,走出音乐厅的我是十五年前在酒店门口守候明星的少女。
有些话我没有对美歌说,害怕辞不达意。中年后我是绝对不会再去听摇滚演唱会的了。听摇滚的雅皮老了,就应该改听爵士,古典,作一本正经的小资。偶像永远不会老,太多的是歌迷学不会与时俱进,在他人身上寻找自己失去的青春。像爱玛包法利那样一心要补那一课,只能是为老不尊,毒害青少年,遭人耻笑。
we are scientists
Date : le 27 février 2006
Lieu : la Coopé
Groupes : The Kissinmas, We are scientists
Personnages : Mika, Chris, Keith, moi.
Déprimant d’aller au concert de rock toute seule ! bien que je n’ais pas payé le billet.
Sans Mathieu, je ne sais même plus combien de temps qu’il faut mettre pour la route.
Après le classique kebab(formule kebab/concert), j’ai jeté un dernier regard à la carte de Clermont. Hardi dans le froid !
Arrivée UNE heure à l’avance…
Enfin la fouille conventionnelle par de gros mecs costauds. Ça annonce la chaleur !
Le plus dur c’est l’attente dans la petite salle, aucun visage familier, l’odeur du tabac, tout le monde semble heureux, entouré et à l’aise.
La brochure du programme lue et relue, jusqu’à ce que je doute susciter une impression de manie chez les gens à côté. Et la bière quatre chiffres tiède, même avec Mathieu, je n’ai pas le courage d’en demander.
Par ennui, je parcours le public du regard. À 2 mètres de moi, un visage asiatique. Jeune fille grande et ronde, avec plusieurs sacs remplis et un gros manteau.
Elle s’approche, du centre et du devant de la scène, là où je suis.
Elle décide d’engager la conversation (en criant) :
Elle : Where do you come from ?
Moi: I’m Chinese.
Elle : I’m Japanese.
Moi : I see !
Enfin une qui ne me prend pas pour sa compatriote!
Mon niveau d’anglais fort limité, avec les bruits, son accent, je n’assure pas retenir toutes les bribes de notre communication.
Voilà l’essentiel : elle est étudiante d’échange à Lyon III(je n’ose pas imaginer en quelle matière !) où elle suit librement des cours de littérature et de français.
We are scientists fait partie de ses groupes préférés, tout comme Franz Ferdinand. Elle est allée à leur concert au Japon.
Conversation.
Moi : Franz Ferdinand came here too ! and I was in the concert!
Elle: People dansed?
Moi : Yeah !
Elle : Were you in front, like that ? I was behind. I saw nothing!
Moi: I was in front!
En chœur: Ho so nice!
Elle: How do you know this concert hall?
Moi: A friend of mine brought me to the concert of Franz Ferdinand, Shivaree, etc…
Elle: I know it by Internet. I hope enjoy every concert. I’ll wait for them after the concert and make photos with them.
Moi: Really?! I’m too shy to do that! (mais quelle tentation…)
Elle: Do you know this group (The Kissinmas)?
Moi: No, the first group is always a new one.
Elle: Me too, I come for We are scientists!
Rarement vu des Japonais aussi bavards, mais les gens d’autour devront souffrir un peu en nous voyant agiter…
Ils arrivent, les premiers, 7 musiciens ! Punk, un gros son, tout s’emmêle, leur corps souple et élancé d’adolescent enveloppé dans jean et chemise foncée, lumière.
En face de moi, c’est le bassiste avec son engin, long…
La Japonaise sort un gros appareil photo et commence à mitrailler, ce n’est pas un petit appareil qu’on cache dans la poche du jean ni le téléphone portable, c’est un vrai fan qui prend des risques !
Le photographe de la Coopé trouve ma place bonne pour son angle, à droite et à gauche, ils ont l’air pro tous les deux !
Elle a deux appareils : un APS avec un gros objectif, un compact numérique.
Mais on écoute vraiment quand on prend des photos ?
Petit plaisir : je m’entraîne à écouter les accords.
À l’entracte, je lui demande si elle est photographe.
Elle : No, I bring them secretly (dont l’usage des sacs et du gros manteau, un fan pro quoi!). I hope become concert photograph later.
Moi: I like take photos but it’s difficult when there are no light, no flash!(je regarde son objectif, c’est plus adapté à la faible lumière que le mien.)
Elle : What do you want to do later ?
Moi: musical critic.
Assises au pied de la scène, en parlant de l’avenir, de la passion, on devient toutes petites.
Le rock est la potion magique qui donne l’éternelle jeunesse.
Nos « idoles » sont là.
Je ne m’attarde pas sur leur musique car elle est incontestablement belle.
Les musiciens sont étonnamment sympas, en essayant de communiquer avec le public en français. Surtout le bassiste moustachu (Chris) qui sait même conjuguer le conditionnel !
Chris : Keith, il a u(n) prooooblème ! … Keith, il a encore u(n) prooooblème ! … Keith, il a toujours u(n) prooooblème !
Keith : Agrrrr… (il parle moins français, donc ne peut réagir à son ami.)
Tous les trois sont de genre de garçons que j’aime : grand, mince, brun, cheveux flottant autour du cou, à la années 70, chemise et jean, lisse, propre, désinvolte mais pas rebelle ni underground(j’ai de vrais goûts de BoBo n’est-ce pas Mathieu ? quand Hugo aura vu les photos, il dira sûrement : mfff, ce sont des bellâtres).
La foule déchaîne de vague en vague, les gens se font passer par-dessus des têtes, se jettent par terre, une belle blonde a même osé aller faire des bisous aux membres du groupe ! Keith l’évite discrètement, Chris l’accepte.
Fin du concert, on attend les musiciens sortir.
On s’échange l’adresse email, et le nom en caractère chinois(enfin une anecdote de la niakuéland !).
Elle s’appelle Mika, « beau chant ».
Son appareil numérique sert à se faire prendre en photo avec les musiciens, par qn d’autre, facilité d’usage exige !
Dedans il y a plein de photos de Franz Ferdinand dans les rues de Japon, s’acheter un fast-food, attendre, se parler, qualité super paparazzi !
Pendant plus d’une heure, on a ramassé assez de courage pour leur parler .
Keith est avec sa copine, petite belle blonde qui vend des souvenirs.
Sans Mika, je ne saurai jamais si les trois chats sur le poster leur appartiennent.
Very nice guys.
Beaucoup de spectateurs restent danser sur les vieux rock que propose un DJ, surtout 2 ou 3 hommes d’une quarantaine, crâne dégarni ou cheveux longs gras.
Quand j’aurai 40 ans, je n’irai plus au concert de rock. Je deviendrai un poison réac et bourg, en corrompant la jeunesse, comme Mme Bovary.
D’où vient l’intérêt de « enjoy it » quand je peux.
Je dit à Mika : I’ll come here more often ! but without my friend, it’s not nice.
Mika: He’s your boyfriend?
Moi: Ho no, just the best friend(pff).
1h30, je l’accompagne à l’hôtel.