Archive for 6月, 2006

6月 11, 2006

忽然感到喜悦

听过音乐会出来,下午六点的太阳仍旧灼热,星期天的城市空无一人。
教堂钟楼上响起了钟声,叮咚叮,米多米,渐渐回音从四面八方传来,走出百米开外反而更强。
这音乐不属于城市。第一次意识到她的存在,心中忽然感到喜悦。
6月 9, 2006

Music my life: one wedding and one funeral

Il me semble d’avoir assez parlé du mariage. J’ai été
surprise par l’ouverture de répertoire musical de l’église catholique. Mais
n’est-ce pas elle devrait prendre conscience et soin de la vie des ses
croyants ? Ce qui est, selon d’autre source, chose courante dans une
époque où la création artistique, n’étant plus seulement commandée par
l’église, mais entre dans une démarche commerciale, donc païenne. Le mécénat
change avec le temps, la musique reste contemporaine.

Le
31 mai 2006, fête de la Visitation, la messe d’obsèques d’Édouard Michelin.

Je
suis restée, comme des milliers de gens, dans le vent et le froid, pendant deux
heures. Je n’ai jamais connu aucun Michelin, mais la messe m’a clouée sur
place.

Son cercueil
passe à moins de dix mètres devant moi, une si petite chose, à côté de cette
gigantesque cathédrale. La messe, tellement belle, qui m’a tellement touchée,
est chantée pour lui. Notre vie n’a jamais croisé, pourtant j’ai su que le
portail du paradis lui est désormais ouvert.

Je n’ai
jamais entendu une vraie messe, chantée pour un vrai événement d’une vraie
personne, et non pour un spectacle, payant ou pas. Le pur hasard du sort fait
que lui, les gens d’autour, moi, tout l’univers entrent dans un lien, une
communion. J’ai enfin compris pourquoi on qualifie certaines œuvres musicales « divines »,
car j’ai senti le paradis dans cette musique, pour la première fois.

La
musique nous accompagne à chaque instant de la vie. J’ai pu entrevoir cette
longue période pas si lointaine, où chacun se sentait lié à quelque chose au-dessus
et autre de soi-même, à un être suprême, aux prochains, au monde entier, à un
sens de l’existence. La musique fait descendre la divinité vers l’homme, ou
plutôt, elle fait exalter la divinité de l’homme, amour, fraternité,
créativité.

Dieu
me pardonnera de placer la musique par-dessus toute chose, car elle est sa plus
belle œuvre.

6月 9, 2006

conférence de Michel Serre

Le 7
juin 2006, ESC, conférence de Michel Serre et séance de dédicace de son nouveau
livre : récit d’humanisme.

Le respect des différences et de la diversité culturelle,
l’appel à la tolérance supposent d’abord une fosse profonde entre le sujet et
l’objet, le moi et l’autre. Ceci n’implique pas la négation du travail de
Claude Lévis-Strauss, mais souligne avant tout l’idée qu’on est tous des êtres
humains, on est tous pareils avant d’être différents.

Ma réflexion : en fac de musicologie, on a toute
une palette de spécialités, musique du XXe siècle, musique baroque, musique
médiévale, musique tonale, orchestration, la socio-musicologie, la psychologie,
la pédagogie, etc., tout sur la musique occidentale ou plutôt européenne avec
plein de spécialistes par matière. Et le reste tout dans le même panier et
chargé par un seul prof(quelle grosse tête d’ailleurs), s’appelle
l’ethnomusicologie…comme si les musiques de la Grèce antique, de l’Inde, de la
Chine et de la Polynésie n’étaient pas vraiment de la musique parce que le
système de la musique académique occidentale du XVIe au XIXe siècle était bien
particulier.

Les
sciences se déploient dans le temps : récit, au lieu d’un cercle
clos : encyclopédie.

Le
récit, notion apparue dans la science : connaître une chose, c’est de
connaître son histoire.

Le
récit suppose des tournants, mais il ne s’agit pas de contradictions, mais de
se compléter et de s’expliquer.

Le
récit consiste aussi à rallonger notre histoire en s’intégrant dans l’histoire
de tous les peuples de la Terre.

Ma réflexion : n’est-ce pas la physique moderne fait
des découvertes grâce à la méthode de « justifier faux » ?

Le récit est de la
littérature. La littérature est supérieure à la philosophie car elle travaille
avec des métaphores.

Ma réflexion : Verlaine disait, de la musique rien
que de la musique, le reste est de la littérature.

Le monde et l’être humain sont pleins de complexes, la
raison pourrait toujours comprendre ? Mieux vaut les exposer dans leur
plénitude et leur charme.

L’humanisme : combattre
les bêtes qui grouillent dans nous, car l’homme a toujours gardé son fronton
reptilien, la rechute guette.

Non à tout déterminisme
car l’homme est libre et a des possibilités.

Ma réflexion : pour moi, l’homme est divin, ce qui
le rend différent des autres animaux. L’homme est tenté par le bas, mais attiré
par le haut aussi.

La mort générique de
notre espèce est possible après Hiroshima.

Oui pour la langue de
communication et non pour une langue unitaire.

Ma réflexion : l’accent français des pilotes d’Air
France parlant anglais est charmant, tout comme l’accent anglais de Jane Birkin
parlant français. L’accent est l’histoire personnelle, disposer des moyens de
communication et de connaissance tout en intégrant son patrimoine, c’est
d’écrire ensemble l’histoire de l’humanité.

Ah, je devrais aller travailler mon accent chinois !

6月 7, 2006

在维也纳的几次感动, des moments avec Mozart

Killing me softly

Sous la lumière dorée du soleil, un écureuil traverse le chemin ombragé, s’installe sur une pierre tombale, nous regarde avec ses yeux pétillants. À cet instant, je n’ai plus peur de la mort.

Bien que je n’ais pas été me recueillir devant sa tombe, j’ai trouvé la paix dans l’âme, car je me suis aperçue qu’il est toujours là, partout et avec chacun de nous.

Entouré de ses plus grands successeurs, veillé incessamment par les Viennois, dans les bras de la mère nature, il est là, même si ce n’est qu’un nom gravé sur pierre. Un seul nom nous suffit pour atteindre le paradis.

La flûte techno

Mozart ne vieillit pas, car il est l’origine. La modernité n’arrive jamais à polluer son éternelle jeunesse. Assise sur le divan design dans une lumière rose tamisée, je me suis laissée submerger par cette voix divine. Quelle énergie ! de s’accrocher à la beauté, à la vie, à l’amour.

Ce n’est pas le rythme du techno, mais Mozart, qui devient le battement de mon cœur.

虽然商业炒作训练得人条件反射,要哭即哭,要笑即笑,可是证明人类感情尚在,并非退化为 冷血动物。

Les sentiments suscités par les stimulis commerciaux sont toujours des sentiments humains. Condamner le réflexe, le lavage de cerveau n’est pas de se priver des émotions, un acte inhumain, mais de se rendre compte de l’humanité chez soi car les autres en ont profité. Ceux qui ne pleurent pas devant Titanic sont de vrais monstres irrécupérables.

6月 1, 2006

Les Caïmans

Je reviens d’un récital, le deuxième de ma vie, loin d’être le plus cruel. Mais quand même…
Les musiciens se livrent à la férocité des spectateurs qui, cachés dans l’ombre infini, guettent la moindre faiblesse de leurs proies.