Music my life: one wedding and one funeral

Il me semble d’avoir assez parlé du mariage. J’ai été
surprise par l’ouverture de répertoire musical de l’église catholique. Mais
n’est-ce pas elle devrait prendre conscience et soin de la vie des ses
croyants ? Ce qui est, selon d’autre source, chose courante dans une
époque où la création artistique, n’étant plus seulement commandée par
l’église, mais entre dans une démarche commerciale, donc païenne. Le mécénat
change avec le temps, la musique reste contemporaine.

Le
31 mai 2006, fête de la Visitation, la messe d’obsèques d’Édouard Michelin.

Je
suis restée, comme des milliers de gens, dans le vent et le froid, pendant deux
heures. Je n’ai jamais connu aucun Michelin, mais la messe m’a clouée sur
place.

Son cercueil
passe à moins de dix mètres devant moi, une si petite chose, à côté de cette
gigantesque cathédrale. La messe, tellement belle, qui m’a tellement touchée,
est chantée pour lui. Notre vie n’a jamais croisé, pourtant j’ai su que le
portail du paradis lui est désormais ouvert.

Je n’ai
jamais entendu une vraie messe, chantée pour un vrai événement d’une vraie
personne, et non pour un spectacle, payant ou pas. Le pur hasard du sort fait
que lui, les gens d’autour, moi, tout l’univers entrent dans un lien, une
communion. J’ai enfin compris pourquoi on qualifie certaines œuvres musicales « divines »,
car j’ai senti le paradis dans cette musique, pour la première fois.

La
musique nous accompagne à chaque instant de la vie. J’ai pu entrevoir cette
longue période pas si lointaine, où chacun se sentait lié à quelque chose au-dessus
et autre de soi-même, à un être suprême, aux prochains, au monde entier, à un
sens de l’existence. La musique fait descendre la divinité vers l’homme, ou
plutôt, elle fait exalter la divinité de l’homme, amour, fraternité,
créativité.

Dieu
me pardonnera de placer la musique par-dessus toute chose, car elle est sa plus
belle œuvre.

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